Plus jeune, je passais mes weekends à faire du sport mais c’était plutôt du handball et du tennis que d’être en mer sur un optimiste.
Plus tard, lorsque j’ai découvert la voile, j’ai vraiment été passionnée par le sport. J’ai commencé à régater juste pour le fun. Je suis devenue Architecte naval et je suis partie à Auckland en Nouvelle-Zélande pour parfaire mes connaissances d’ingénieur en structure des matériaux composites. Un bon début? Oui c’est vrai. Mais très rapidement je me suis rendue compte que je voulais être sur l’eau et pas derrière mon ordinateur.
Je voulais devenir navigatrice et faire le tour du monde.
C’est sûr qu’il y avait du travail pour rattraper le fait que je n’ai pas grandi sur un dériveur Olympique. Mais lorsque je décide quelque chose : j’y vais à fond et je me donne tous les moyens pour y arriver.
Pendant 7 ans lorsque je vivais à Auckland, je régatais jusqu’à 4 soirs par semaine en match racing, régate en flotte et faisais de nombreuses courses au large depuis la NZ. Il fallait rattraper le temps perdu et augmenter mon niveau de voile.
En même temps je travaillais pour Emirates Team New Zealand pour la 34ème Coupe de l’America dans le bureau d’études à concevoir des foils. Voir ces navigateurs être au plus haut niveau de notre sport, toujours à chercher l’amélioration des performances du bateau, augmenter leur propres performances et le niveau de professionnalisme de toute l’équipe m’a vraiment inspiré. Et à ce jour l’équipe néo-zélandaise reste une de mes références.
Fin 2013, j’ai reçu un appel de Team SCA qui me demandait de les rejoindre à Lanzarote pour s’entrainer avec l‘équipage 100% féminin pour la Volvo Ocean Race 2014-15. Six mois plus tard, je devenais équipière de réserve ‘-30ans’ du Team SCA. En même temps j’ai été embauchée par l’organisation de la course pour rejoindre le team du Boatyard, l’équipe technique à terre, pour la maintenance de la flotte monotype des Volvo Ocean 65.
3 ans plus tard, je viens tout juste de terminer ma première saison sur le circuit Figaro : l’élite de la course au large en solitaire en France. Et couru la mythique Solitaire Bompard – Le Figaro en 2016. Ce fut une expérience incroyable et bien sûr un sacré apprentissage. Mais n’est-ce pas la meilleure façon de toujours continuer à progresser ? De se mettre en dehors de sa zone de confort ? Je me prépare maintenant pour la saison 2017 en Figaro. J’ai vraiment hâte d’y retourner pour mettre en application ce que j’ai appris tout au long de cette première année sur le circuit et de le transformer en performance. Je suis également très attentive aux évolutions pour la Volvo Ocean Race 2017-18. Apparemment ça part en équipage mixte… Parfait, on y va ! J’ai repris la préparation physique intense après la saison en Figaro. Je suis prête à partir.
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